Publié dans Economie

Surveillance des aires protégées - Un agent forestier pour 2 500 hectares

Publié le lundi, 24 février 2020

Insuffisant. La conservation des aires protégées passe par la surveillance. Toutefois, actuellement, un agent forestier doit surveiller une surface de près de 2 500 hectares, et ce à pied. « Ce qui fait que prendre les malfaiteurs sur le fait accompli reste encore assez difficile pour nous. Nous ne faisons que constater des faits, sans pouvoir trainer en justice ces destructeurs de l’environnement. Le nombre de dossiers relatifs à la destruction des zones protégées, remis aux autorités compétentes, est ainsi limité », a expliqué le Dr Mamy Rakotoarijaona, directeur général de Madagascar National Parks (MNP), lors de la présentation de son dernier bilan. Toutefois, malgré le manque de personnel, la situation des pressions au sein des aires protégées a quand même connu une nette diminution au cours des deux dernières années. Cependant, la carbonisation ou la fabrication de charbon, quant à elle, ne cesse d’augmenter.

Dans son dernier bilan annuel, Madagascar National Parks (MNP) a notamment examiné de près l’état des pressions subies par les aires protégées sous sa juridiction. Tous les chiffres recensés, que ce soient pour la coupe illicite, l’exploitation minière ou encore le braconnage, ont diminué. Malheureusement,  ce n’est pas le cas en ce qui concerne le campement illicite et la carbonisation qui ont pour leur part augmenté, alors que les patrouilles sont déjà renforcées avec l’appui des communautés environnantes. Effectivement, entre 2018 et 2019, le nombre de fours à charbon actifs est passé de 191 à 261, soit une centaine de fours supplémentaires. Une situation assez alarmante surtout que les actions nécessaires pour la protection et la conservation de nos ressources forestières, et pour éviter que la prévision de la disparition de toutes les forêts primaires d’ici 2050 se réalise, sont encore en cours de déploiement.

Changements

« Le principal problème est que tant que la consommation perdurera, cette pratique continuera également. La hausse de la demande favorisera toujours l’augmentation des superficies détruites au sein des réserves. Toutefois, il y aura un temps où notre seuil de réserve sera atteint » a soutenu le directeur général du MNP, avant d’ajouter que : « les chiffres actuels sont certes encourageants mais insatisfaisants. Il nous faut encore réduire ces pressions pour préserver nos ressources. Nous ne nous décourageons pas malgré la difficulté de la tâche. Au contraire, nous avons adopté de nouvelles méthodes d’approche en valorisant la participation des communautés locales et l’utilisation des nouvelles technologies pour plus d’efficacité ». Effectivement, les agents forestiers disposent désormais d’un smartphone, ce qui leur permet de voir en temps réel l’apparition d’un point feu et d’intervenir plus vite.

Le renforcement des personnels de surveillance et l’intégration de la nouvelle technologie devront être priorisés pour une meilleure protection de nos forêts.
Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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